Meurtres & mystères [PV : Mandélia Delacroix + libre]

Le commissaire de la cour d'assise de Tenebrys resta immobile devant la boîte à striptease lorsqu'Éva s'approcha, à lents pas, de lui. Peut-être était-il déjà tellement habitué à voir de face de ses yeux les conséquences de la folie de l'existence que de son âme a été balayée toute sensibilité face à l'horreur, aussi terrible et extrême soit-elle. Lorsque la jeune vampire fut face à lui, il lui expliqua l'affaire :

- "Une boucherie sans pareil, trois jeunes stripteaseuse vampires aux mutilations atroces et exubérantes, de la pure et simple torture ! Elle fut ensuite, d'après les autopsies, assassinées d'un coup de pieu dans le cœur. On dirait qu'on a à faire à des connaisseurs du meurtre, peut-être même des tueurs à gage connaissant leur art, le genre de personnes qui ne s'en prendrait qu'à des hautes personnalités, pas au milieu de la prostitution ! Mais le plus inquiétant, c'est que ces séances de tortures ont été exécutées aux alentours de minuit, l'heure où les clients affluent à l'intérieur de ces centres à débauche. elles ne semblent avoir été bâillonnées en aucun cas, alors que leurs cris d'agonie et de désespoir auraient dû alerter tout ce beau monde !"

Ces deux derniers mots furent prononcés avec une grande et méprisante ironie. Cependant, il continua le discours :

- "On pourrait songer à l'utilisation de pouvoirs magiques insonorisant le lieu du crime, mais le sceau des Hell's Angels, organisme dont l'effectif est exclusivement humain, à été dessiné sur le front des victimes à l'aide d'un couteau. Or, des humains sont difficilement capables de telles choses, et les Hell's Angels ne s'en prendraient sûrement pas à des danseuses ! À mon avis, il s'agit d'une imposture ! Mais allez vérifier de vos propres yeux pour décider de vous-même, les médecins légistes n'ont pas encore trop abîmé deux des trois cadavres. Mais ce que j'attends surtout de vous, Mademoiselle Nocturna, c'est que vous interrogiez l'ensemble du personnel de cette boîte à striptease et les éventuels témoins de cette hécatombe. En tout cas, tout cela me frappe et est réellement bien mystérieux !"

Elle entra dans le bâtiment dont les néons affichaient encore leurs couleurs malgré le drame. C'était dans les coulisses que les cadavres des trois stripteaseuses se faisaient emballés de plastiques pour être envoyés à la morgue. Le reste des collègues des défuntes étaient mises de côté dans un coin de la même pièce à côté de la scène, beaucoup ayant la terreur bien lisible dans leur regard. Elle réfléchit au commencement de ses interrogatoires :

*Interroger le personnel ? Pas les macros, en tout cas, ce pourraient être eux qui aient commis ces meurtres et qui ont décidé de mutiler le symbole des Hell's Angels afin de brouiller les pistes. Je vais commencer par les danseuses de la boîte.*

Elle balaya du regard les femmes entassées vulgairement sur les ordres de leurs patrons et elle stoppa sa vue sur l'une d'elles. Elle était petite mais merveilleusement jolie, avec un regard empli de charme et d'innocence. Mais elle resta méfiante :

*Les yeux sont le reflet de l'âme, mais ils peuvent être traîtres !*

Malgré sa méfiance constante, elle lui demanda de venir à ses côtés afin de débuter les questions. Elle montra le symbole des Pourpres pour affirmer son autorité et emmena la jeune et belle femme dans une ruelle sombre où on ne songerait pas à les déranger. La Pourpre commença l'interrogatoire :

- "Je n'aime pas être longue, et tâche d'être franche car aucun des propos dont tu désire qu'il ne soient pas divulgués ouvertement, mais qui pourraient contribuer à l'enquête, ne traverseront pas cette impasse car cette affaire a été remise entre les mains de moi seule."

Elle lâcha un long soupir et affirma :

- "Peut en on à faire du sort de ce que l'on nomme des putes ! Soit : que pense-tu de l'origine des auteurs du crime ?"

Horrible, tout simplement horrible. Je reviens cette nuit pour travailler après cette rencontre assez intéressent et plutôt dérangeante. Aussitôt rentrer, je m’assois devant mon petit miroir pour me préparer, les filles son venu me voir en pleurant m’expliquant la tragédie. Je n’arrive pas a y croire, si hier soir j’étais resté plus tard au lieu de partir avec Charles...j’aurais été témoin de toute cette horreur! Un immense malaise c’était emparer de moi à cette pensée. Quelques heures plus tard notre patron nous entasse comme des sardines dans les coulisse, les filles sont bouleversé, certaines pleure d’avoir perdue des amies, d’autre fume leur cigarette comme si de rien était et d’autre sont tout simplement sous le choc. Je suis seule dans mon petit coin ne sachant pas trop comment réagir. Je ne m’étais jamais vraiment faite amie amie avec les filles de la job. Il y avait cette femme, une police à ce que j’ai pu comprendre. L’ambiance était devenue étrange autour de moi. Les corps à moitié dénudé de la moitié des filles rendait la scène presque pathétique. Personnellement je n’étais pas vraiment touché, mais c’est cette façon qu’elles avaient été tuées qui me dérangeait plus qu’autre chose. La policière c’était approché de moi, elle voulait me parler, je l’ais suivis docilement jusqu’à l’extérieur.

Je l’entends maintenant qui me parle, je n’écoute pas vraiment je n’ai pas envie de parler. Je reviens un peu sur terre et je la vois qui soupire un peu, surement parce qu’elle a remarqué mon aire absent.

"Peut en on à faire du sort de ce que l'on nomme des putes ! Soit : que pense-tu de l'origine des auteurs du crime ?"

Elle avait été assez directe et franche, c’est ce qui ma remis un peu les idées en place.

- Eum...je n’en sais trop rien...des fous...surement. Personne saint d’esprit ne pourrait faire quelque chose du genre...

Je réponds un peu machinalement. Mes pensées se remette à se mélanger, j’ai encore les images de ma rencontre avec ce Charles. En plus c’était dans cette ruelle. Un faible sourire s’affiche à cette pensée, mais je reviens rapidement au sujet principal.

-Pourquoi vous m’interrogez? J’étais pas là hier soir..je suis partie...plus tôt.

Conrad travaillait tranquillement à son bureau sur son nouveau système d'exploitation destiné à pallier toute tentative d'intrusion grâce à la copie du protecteur quantique de Luck Belladone, son unité de connexion réseau avait été réparé, elle n'avait pas trop souffert du coup de katana soudain, mais restait éteinte par sécurité et en attendant il écoutait les transmissions radios de la police grâce à son petit bijou de lecteur mp3 dans l'espoir de grappiller quelques nouvelles informations sur les vampires ou loup garou.

- Ici QG, nous avons reçu un appel concernant un triple meurtre dans une boite de striptease, demandons à la patrouille 14 de s'y rendre au plus vite !
- Tiens tiens, y a du mouvement ...

Il écoutait simplement leur discutions, histoire de s'occuper, tout en terminant l'interface de base de l' OSL, son système, puis alla chercher un reste de pizza laissé sur une table où s'amoncelaient des pièces électroniques, outils, câbles et bien d'autres matériaux informatiques.

- ... oh mon dieu ! Les victimes ont le symbole des Hell's Angels incisé dans la peau du front ! ...

- Qu..ppfrrt !, Conrad recracha une bouillie de pizza, Quoi ?! C'est quoi ce bordel !? On n'a jamais attaqué d'humains ! Et puis même je serais au courant ! ... surtout quand il s'agit de faire l'art sur les cibles ... Il ne pût s'empêcher de sourire.

D'un bond, il alluma son unité réseau et se jeta ensuite sur son clavier pour s'infiltrer aisément sur la base de données de la police de Tenebrys, par l'intermédiaire de cinq autres réseaux afin de ne pas être découvert. Il récupéra le dossier d'un détective externe, se procura son adresse et envoya son androïde à son domicile pour récupérer tout ce dont il aurait besoin : neutraliser le détective avec un gaz somnifère d'une durée de 12h, prendre son uniforme, ses papiers d'identité, de police et ses armes.

Il envoya ensuite son androïde déguisé en parfait détective sur le lieu du crime, son visage était caché par une grosse écharpe et un chapeau, de plus la nuit aiderait, enfin il rabaissa le micro de son casque pour pouvoir commencer la discutions. Lorsqu'il arriva, il se heurta déjà aux banderoles de police et au commissaire.

- Bonsoir, que venez-vous faire ?
- Bonsoir Monsieur le commissaire, Détective George Zwaroff, j'enquête sur les actions des Hell's Angels et je viens pour établir un rapport à propos du meurtre dont j'ai été informé par le QG Il tendit son insigne de détective.
- Bien, pour cela, vous devez vous adresser à Mademoiselle Nocturia, qui est en charge de l'enquête ...
- Merci, à bientôt.
- A bientôt

Il continua vers l'impasse que lui désigna l'inspecteur et aperçu deux jeunes femmes en train de discuter, l'une plutôt aguicheuse semblait être une des stripteaseuses, l'autre devait être donc cette fameuse Nocturia.

- Hum ! Bonsoir, excusez-moi de vous déranger en plein, enfin je suppose, interrogatoire ... je suis détective et me nomme Georges Zwaroff, j'enquête sur les Hell's Angels, on m'a dit de m'adresser à Mademoiselle Nocturia pour que je puisse faire mon rapport sur ce meurtre ...

Ses écran-lunettes, qui étaient raccordé aux yeux de l'androïde, indiquaient un métabolisme corporel différent de celui d'un humain ce qui lui permit de savoir qu'elles étaient des vampires. Il lança une recherche dans ses bases de données, rien concernant une stripteaseuse ayant commis quelconques actes, par contre, il trouva la fiche d' Eva Nocturia déposée par Maverick Vanderloot dernièrement, elle ne se trouvait pas sur la liste de Vaclav et en plus l'expert chasseur Vanderloot précisait même qu'elle était très coopérative, ce qui s'annonçait plutôt bien pour Conrad.

*Serait-ce mon jour de chance ?*