Mémoire défaillante et envie sanglante

Le vent dans mes cheveux me fait légèrement frissonné pendant que je regarde l’heure sur ma montre : 12h10. Je referme ma petite veste pour me couvrir un peu plus puisque le peu de vêtement que je porte ne me garde pas vraiment bien au chaud. J’entends les échos de mes talons dans la ruelle que j’ai empruntée depuis quelques minutes. La lune est pratiquement cachée par les nuages noir qui couvre le ciel et plus j’avance dans la noirceur inquiétante de la ruelle, moins je me sens en sécurité. Je me sens tout à coup observée, mais je ne m’arrête pas. Je lance quelque regards furtif de chaque coter, personne. J’avance un peu plus vite, mes talons claquent au rythme de mes pas qui s’accélèrent encore un peu. J’ai entendu quelque chose, cette fois je me retourne complètement, nerveuse, ça se vois dans mes yeux qui cherche quelque chose. C’est dans ma tête, il n’y a personne. Je suis là, rendue immobile au milieu de la ruelle à regarder dans la direction d’où je viens, je ne vois que quelques petits nuages qui s’évadent des bouches d’égout. Puis soudain un bruis de métal. Sursaut intérieur, je laisse un petit crie s’évader en me retournant pour me mettre à courir. Malheureusement, quelque chose, quelqu’un s’était planter directement derrière moi et je le percutai avec force. Je me sens tomber au sol. Mes paumes de mains commencent à brûler un peu, je crois les avoirs éraflé. Je redresse un peu la tête pour voir un chat noir plus loin sortir de derrière une poubelle. C’était donc ça le bruit. Soudain je me sens soulager, oubliant qu’il y a quelqu’un qui se tien juste à coter de moi. Je me retourne un peu pour me relever, mais là je les vois. Deux grandes jambes qui me font face. Je relève doucement la tête avec un dessin de terreur qui se dessine doucement sur mon visage d’enfant. Je n’aurais pas du prendre cette ruelle, il y a toujours des fou qui traine ici. Je recule un peu en me trainant maladroitement sur le sol rocailleux de la ruelle toujours aussi noir, mais qui tout à coup ne me semblait plus aussi sur que lorsque j’ai décidé de l’emprunter...

Le Prince n'avait pas pour habitude de sortir le jour, préférant la nuit mais aujourd'hui, il avait besoin de s'évader un peu, de devenir humain. Ce qui dénotait chez lui était son accoutrement. Pas de trois pièces sombres ce jour mais plutot un jean, maillot et une veste. Il avait noué ses cheveux en queue de guerrier ne les laissant pas flotté malgré le vent froid qui régnait. Il avait commencé à une pièce de théatre de Hamlet, pièce qui était peu joué maintenant ce qui était bien dommage. Les écrivains de ce siècle n'avait plus de talent et la décadence de ce monde se sentait de plus en plus. Enfin bon, lui était encore Prince pour le bien de son peuple et il ne changerait pas.

Sur le chemin du retour, alors que le soleil était à son zénith, il prit un petit raccourci. La ruelle était sombre malgré l'astre solaire qui illuminait la ville de Tenebrys. Il ne fit pas attention aux quelques SDF qui y résidaient et lui demandaient un peu d'argent et continua d'avancer. Perdu dans ses pensées, il ne fit pas attention à la jeune demoiselle qui courait dans sa direction et le bouscula. Charles-Henry se retint d'une main mais la jeune femme, elle, tomba. Elle recule comme si elle avait peur du leader des vampires. Il la regarda quelques instants avant de se rendre compte qu'elle est comme lui, un vampire. Il tendit sa main pour l'aider à se relever.

"Faites un peu plus attention, mademoiselle" lui dit-il calmement.

Je suis là à le regarder me tender la main. Il n’a pas l’aire si méchant, il est même plutôt joli garçon. Je lui fais un petit sourire timide et étire mon bras pour m’agripper à sa main et me relever. Il est définitivement plus grand que moi, je me sens ridiculleusement petite devant cet inconnu, mais étrangement je n’ais pas peur.

-Je suis vraiment désolé, je... j’avais entendu un bruit...j’ai eu peur c’est pour sa...je...je ne vous avais pas vu.

Mes mots tremblotent un peu, mais je ne suis pourtant pas nerveuse. Je frotte mes petites mains sur ma petite veste pour enlever la petite rocaille qui s’était incrusté dans la chère de mes doigts. C’est là que je remarque que j’ai saigné un peu. Ma veste s’en retrouve aussitôt tacher. Il n’y en a presque pas, mais je sais pertinemment ce que la vue du sang me fait intérieurement. Je n’ais jamais pu comprendre pourquoi, mais je savais à présent pourquoi je parlais nerveusement sans vraiment l’être. Je redresse ma tête pour le regarder, comme si je savais se qui allait m’arriver. A chaque fois que je voyais du sang, à chaque fois que je le ressentais, je devenais une vraie petite folle et je n’en avais pas vraiment envie. Pas envie de tuer quelqu’un, pas envie d’être vue comme sa...pas envie...non..non...

Mais mains tremble un peu, je tente de les cacher dans mes manches. Je sens ma salive qui coule abondamment dans ma bouche, j’ai soiffe, très soiffe. La tête baissé, je ne veux pas qu’il remarque mon regard de prédateur et mes crocs que je sens maintenant de tailles démesurées. J’ai l’aire totalement incontrôlable.

-Je...eh....désolé..je doit y aller!

Ma propre voix semble être devenue complètement étrangère à mes oreilles. Mes mots sont rapides et sec malgré ma salive. Je dois vraiment partir avant que ce que je ne redoute arrive...

La jeune vampire s'agrippe au bras du Prince qui l'aide à se relever. Il sentit son sang sur sa main mais il ne réagissait pas. Le sang était chose commune pour lui. Il en avait fait couler, en avait bu tellement qu'à sa vue, sa bête ne se réveillait pas. Pourtant, il sentit les veines de Mandélia battre à un rythme effrénée et sa bête sortir de sa torpeur. Elle n'arrivait pas à se contrôler et, si il la laissait partir, un drame pourrait arriver. Il décida donc de s'occuper d'elle avant que cela ne se produise.

Alors qu'elle fit quelques pas en arrière, Charles-Henry prit son poignet. Il devait d'abord tester sa volonté.

"Mademoiselle, vous saignez. Laissez moi m'occuper de votre main."

Doucement, il prit sa paume et retira la saleté qui s'était incrusté. La plaie allait se refermer bientôt mais il faisait mine de rien.

Il m’a prit le poignet? Il...il m’aide à enlever la saleté, mais je ne veux pas. Non il ne faut pas. Je sens un petit frisson me parcourir l’échine lorsqu’il relève mon poignet ensanglanté. Je regarde sans dire un mot, sans bouger. Ma respiration accélère doucement. Mais qu’est ce que je peux bien faire. Une rage inconnue commençait à se faire sentir. Je relève mon regard vers lui qui gentiment ne se doute de rien, j’ai une bête inconnue et incontrôlable en moi qui ne demande qu’à sortir. Je m’approche doucement de lui, tellement lentement que j’ai l’impression de ne pas bouger, mes yeux sont rivé sur son cou. J’avale ma salive avec envie. Mais qu’est ce qui m’arrive encore!

-Non. Je...je dois partir...partir avant...avant qu’elle sorte...

Mes mots sortent lentement, le son est faible et on aurait cru entendre une petite fillette. J’étais tellement concentrer sur son cou, tellement perdue dans mes pensées que je ne m’étais pas rendu compte de ce que j’avais dit. Puis là le néant, ma tête se vida instantanément de toute émotions ou de pensée. Elle était sortie. Je me sens bizarre. Tout est flou, je me sens virevolter, je suis au sol, j’ai renverser l’inconnu je crois, mes crocs frôle ce qui semble être de la chaire, quelque chose m’empêche d’allé plus loin, je veux...pourtant je veux très fort.

Le Prince retire lentement les cailloux puis utilise un mouchoir afin de retirer le peu de sang qui s'écoulait de sa plaie. Charles-Henry évite de la regarder mais ce n'est pas pour autant qu'il ne sens pas la bête prendre de l'ampleur et devenir la jeune vampire qui se trouve devant lui. Sa force devint impressionnante et elle sauta sur lui le plaquant au sol. Il sentit ses crocs prêt de sa nuque mais elle se retint. Il allait devoir se sacrifier mais en fait, cela ne le dérangeait pas. Il fit une petite entaille au niveau de son coup laissant une goutte de sang coulé sur sa peau blanche puis il prit le visage de Mandélia entre ses mains et l'approcha de cette entaille.

"Bois maintenant" lui dit-il en chuchotant.

Il se prépara à la repousser violemment si elle n'arrivait pas à se retenir de boire tout son sang.

Le fou m’attrape le visage et le tant vers une entaille qu’il a lui-même fait. Il est totalement fou! Il ne sait pas ce qu’il fait ni ce qu’il va lui arriver. Puis il lui chuchota doucement à mon oreille de boire. Il m’a demandé de boire son sang, je ne me fis pas priée, ma bouche se colla rapidement à son cou pour aspirer le sang hors de ses veines comme j’aspirerais sa vie hors de son corps. Je bois, j’avale à grande gorgée le sang qui coule abondamment dans ma gorge. J’ai beau boire, aspirer le sang avec force et rage, jamais je ne sens cette soiffe s’envoler. Cette insoutenable soiffe qui ne s’envole jamais réellement, je n’ais jamais compris pourquoi cette soiffe me rongeait de cette façon depuis toute c’est années. C’est 30 années où je n’avais pas vieillis d’une miette.

Et maintenant ce fou qui force cette bête à sortir, à ressurgir et à lui sauter dessus. Je sentais le sang couler de plus en plus vite, mais il y en avait de moins en moins, ce qui me forçait à l’aspirer plus sauvagement. Mes ongles s’imprégnèrent dans la chaire des épaules du jeune inconnu qui était étendu sous moi, si petite et fragile, mais qui était devenue si redoutable depuis cet accident toujours inconnu.

Elle se laissa aller, un peu trop d'ailleurs au gout du Prince. Si cela continuait, elle boirait jusqu'à son âme et deviendrai un monstre au sein de la communauté vampire. Avant que cela ne se produise, il décida de la repousser violemment. Ses mains, qui tenaient son visage, descendirent jusqu'à ses épaules et il utilisa ses jambes pour la jeter violemment contre le mur. L'action avait été difficile car sa bête avait pris possession de son corps mais il réussit néanmoins. Sa plaie se referma assez rapidement, avantage de son âge. Mandélia avait pu un peu trop de son sang et lui aussi, il allait devoir se nourrir bientôt. Charles-Henry puisa dans ses forces pour se préparer à un nouvel assaut de la jeune femme. Les mouvements et attaques d'un vampire possédé étaient assez simple à contrer et il savait quoi faire au cas où.

"Maintenant calme toi !"

Sa voix se fit plus sévère et l'ordre était immédiat. Il avait usé de son pouvoir de Domination pour qu'elle se force à ne pas l'attaquer à nouveau.

Je suis maintenant face au sol. Il m’a violemment projeté contre le mur et j’ai revolé assez rapidement. J’ai même senti mon dos craqué. Je suis retombé face au sol et j’y suis encore. Je redresse la tête férocement vers l’inconnu qui me semble beaucoup plus fort que ce que je ne l’aurais cru. Il est maintenant droit devant moi à quelques mètres et il me dit froidement de me calmer. Non mais pour qui il se prend celui là! Il s’entaille le cou et me demande de boire de son sang, mais il ne veut plus. Une énorme partie en moi avait envie de lui sauter à la gorge et de l’achever, mais étrangement sa voix m’avais calmé. Comme si la bête avait écouté son ordre. Je me redresse avec un peu de misère, mon dos me fait encore un peu mal. Je secoue mes épaules et fait craqué mon cou doucement, mon regard de braise est toujours aussi brulant que lorsque je le vidais de son sang, mais je reste planté là à ne pas bouger. Je me sens soudain plus calme, mais en même temps je brule de rage. Je remarque alors que son cou n’a plus de marque, mais seulement une trainé de sang qui semble provenir de nulle part. Comme si c’était déjà guéri. Je n’y pense même plus, j’ai commencé à m’approcher doucement sans m’en rendre compte.

-Tu es qui au juste?

Comme si ça avait de l’importance...je vais le tuer d’ici la fin de sa réponse.

La jeune femme commença a reprendre ses esprits mais il y avait dans son regard l'envie de tuer. Quelle imbécile ! Croire qu'une petite jeunette de son genre pourrait blesser le Prince de la ville de Tenebrys, c'était hilarant ! Pourtant, aucun rire ne sortit de la bouche de Charles-Henry. Il ne la prenait pas au sérieux mais devait tout de même se méfier car elle avait bu trop de sang. Certes, il avait encore des réserves mais si il tombait en frénésie...Il secoua la tête car le Prince savait que cela ne pourrait se produire.

Mandélia s'approcha doucement avec toujours cette envie de tuer. Il la regarda droit dans les yeux et d'une voix autoritaire il déclara :

"Comment ose-tu me montrer de tel yeux à moi, Prince de Tenebrys ! Si tu crois avoir ne serait ce qu'une chance, essaie donc mais tu en subiras les conséquences jeune vampire !"

Il n'avait pas peur, il avait connu trop de combat, trop de guerres pour qu'elle puisse l'effrayer. Pourtant, il se mit dans une posture étrangère, oublié de tous, prêt à la combattre et à l'anéantir si il le fallait.

À ses paroles, je ne sais pas ce qui m’a prit, mais j’ai baissé les yeux. Il a quelque chose dans sa voix... Je ne voulais pourtant pas obéir, je lui aurais sauté à la gorge, mais quelque chose m’en empêchait. En plus il se disait prince, fait moi rire oui. Des princes on en a plus et on en veut plus de nos jours. Jusqu’à ce qu’il dise : ‘’jeune vampire !" Aussitôt ma tête c’est relever d’un bon, mon regard semblait lui dire de se la fermer. Depuis le temps j’aurais pu m’en douter, mais cette malédiction, je n’en voulais pas. Cette bête qui me torture depuis tellement longtemps, je n’en ais jamais voulu!

-Pardon?

Je lui lançais 50 insultes seulement dans mon regard et j’espérais qu’il comprenne rapidement le message. De quoi il parle...vampire il est fou, je devrais le tuer maintenant avant qu’il ne dise d’autre bêtises. C’est comme s’il m’avait traité de monstre et ça je ne le prends pas.

-Retire t’es paroles Faux prince.

Ma voix semblait stricte et dominante. Jamais je ne m’étais entendu comme ça. Un malin sourire s’afficha sur mes lèvres. C’était presque devenu un jeu. La bête s’était calmer, mais ma soiffe était toujours aussi présente.

**HRP**-J'ai moi aussi le pouvoir de domination, je sais que tu es plus âgé et que ça n'a surement aucun effet, mais fait en ce que tu veux ^^ -**

Mandélia utilisa le même pouvoir que celui de Charles-Henry mais elle était encore trop jeune, trop inexpérimentée pour pouvoir le faire plier à sa volonté. Le sourire de la jeune vampire, qui était sure d'avoir remporté la partie, ne put qu'enclencher un fou rire au Prince. Il avait sentit son pouvoir s'insinuer en lui mais, a part un petit frisson, il n'en vit pas d'effet.

D'Avignon, d'une main, rejeta ses longs cheveux noirs derrière son dos. Il sentait encore cette soif en elle et, malgré lui, il devait s'occuper d'elle. Mandélia, dans un état second, causerai d'énormes soucis à la communauté vampire si elle venait à mordre un humain et à boire tout son sang. Mais d'un coté, cette provocation de faux prince le resta cloué sur place. Il devait lui faire comprendre qui il était.

Regardant aux alentours afin de savoir si il pourrait y avoir des témoins, il se jeta brusquement vers la jeune femme et la prit par la gorge, la projetant vers le mur et la soulevant d'une main. Il était rare de le voir utiliser tant de force mais il ne pouvais accepter qu'une jeune vampire comme elle le traite d'ursupateur.

"Alors mademoiselle, vous me prenez pour un faux prince ? Avec le sang que vous avez bu, vous avez pu comprendre que cela n'est pas vrai. Un lien de sang vient de se créer en vous et je commence doucement à pouvoir lire en vous sans mes pouvoirs."

Je suis maintenant clouer contre le mur avec la main de l’homme à ma gorge. Instinctivement, mes mains s’étaient attacher a son poignet comme si je pouvais l’en empêcher, mais il ne bougea pas d’un pouce. Il plongea son regard sévère dans le mien qui était devenu suppliant pour me baratiner son histoire de prince. Mon regard de jeune fille apeuré me rendait l’aire triste. Ma nervosité me faisait trembloter et mes yeux se remplirent rapidement de larmes. Ma voix de jeune fille innocente résonna dans la ruelle

-NON! Pitié lâché moi. Vous me faite mal!

Après tout, j’étais encore une petite fille, j’avais le droit d’avoir peur. Je n’aurais pas dû emprunter se chemin. Ma peur était devenu si grande que toute la rage qui me consumait il y a quelques minutes s’en était allé et maintenant je pleurais bruyamment pendant que je voyais se moment comme mes dernier instants. Mes petites mains tentaient encore de le faire lâcher sa prise à mon cou.

-Ne me tué pas je vous en pris...

Ma voix était étrangler et sanglotait un peu. Je tentais de toutes mes forces et en le regardant droit dans les yeux, de le faire lâché prise.

De la bête sauvage, elle était devenue une petite créature pitoyable demandant pitié face à son bourreau. Le Prince, toujours devant elle, la main à la gorge lâcha un soupir. Elle venait de le décevoir. Si seulement elle était restée la jeune fille sauvage qu'elle était, il aurait été intéressant de la former et d'en faire une vraie vampire. Charles-Henry la lâcha, Mandélia tombant au sol sans légèreté. Il entendait encore ses pleurs lorsqu'il lui tourna le dos et commença à continuer son chemin.

"Les vampires d'aujourd'hui ne sont plus que de misérables créatures" se disait-il à lui même.

Les paroles avaient un ton fatigué et un peu nostalgique car, il n'y a que 1000 ans de cela, les créatures de la nuit étaient de vrais prédateurs, pas des chiens se mêlant dans une meute alors qu'ils étaient différents.

Il m'a enfin lâché. Je suis sur le sol à me caresser la gorge qui me fait encore mal. Je redresse mon regard vers l'inconnu qui semble désespéré par ma façon d'agir, quel imbécile. Un mince sourire s'affiche sur mes lèvre et mon regard s'assombrit. Je ne sait pas encore comment j'ai fait ça, je n'est pas compris comment je suis arrivé à bougé si vite, mais en moins de quelques seconde je lui faisais de nouveau face et je lui sautais à la gorge. Ma rage était incontrôlable et me donnait plus de force que j'en aurait eu besoin.

-C'est toi qui est pitoyable....monsieur le prince.

Ma main est agripper fortement à sa gorge, mes ongles sont accrochés tellement profondément que je me sentirais capable de lui arracher sa trachée. Sur un élan d'adrénaline je me soulève avec mon bras qui lui tien la gorge et j'arrive à le pousser violemment avec mes pieds sur sa poitrine pour le repousser plus loin. Sa gorge se retrouve marqué de mes ongle qui l'a légèrement grafigné. Avec une tel force, j'arrive à peine de me reprendre au vol et retombe face au sol à quatre pattes. J'ai l'impression d'étouffer, mais pourtant je respire bien, seulement trop vite. Je le regarde un moment pour voir ce qu'il va faire. Pendant ce temps, je tente de comprendre comment j'ai été capable d'autant de force alors que je suis toute chétive...je tente de comprendre cette pousser d'adrénaline soudaine.

Alors que le Prince s'enfonçait dans cette ruelle, la jeune femme réessaya de l'attaquer à nouveau. Charles-Henry avait tout vu de ses gestes et pourtant, il se laissa faire. Il voulait connaitre sa force dans un état plus ou moins calme mais fut déçu encore une fois. Elle arrivait à faire mal mais, pour un ancien comme lui, ce n'était que des égratignures. Elle ne pouvait vraiment le blesser et encore moins le tuer. Elle avait un potentiel mais il lui faudrait quelques années avant d'en faire une combattante potable.

Le Prince se massa le cou, par principe. Les blessures se refermaient déjà à vue d'œil, l'avantage d'être un ancien. De ses yeux bleus, d'un bleu glacial, il se mit à la fixer.

"Tu crois vraiment que tu as une chance ma petite ? Je vais te montrer ce que c'est de blesser un vampire !"

D'une rapidité encore plus impressionnante que Mandélia, le Prince se retrouva derrière elle et lui prit la nuque d'une main et bloqua l'un des bras de la jeune vampire et, d'un coup sec, lui brisa la nuque. Pour un vampire, ceci n'était pas mortel car doucement, tout reviendrait dans l'ordre mais la douleur était un intense durant un bref instant. Le corps s'étala sur les pierres sales de la ruelle sans aucune harmonie. Charles-Henry prit son téléphone et appela son chauffeur. Très rapidement, celui-ci arriva avec la berline et prit le corps de Mandélia et le posa sur la banquette arrière. Le Prince se posa à cotés d'elle et somma au conducteur de le ramener au manoir. Il lui faudrait une petite heure avant de se réveiller...

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